S’il est bien une loi non écrite, que nos entreprises suivent sans exception, c’est celle qui stipule que toute décision entraîne son cortège de critiques. Et ni vous ni personne ne pourrez rien y changer. Vous avez beau être intelligent, pédagogue, démagogue, séduisant, convaincant, pertinent, il existera toujours une minorité de personnes pour critiquer la décision que vous venez de prendre. C’est un fait, une étonnante constante du monde professionnel, aussi universelle que la loi de la Gravitation : Dans l’univers des Schtroumpfs du dessinateur belge Peyo, cet invariant est personnalisé par le schtroumpf grognon qui répète inlassablement à chaque proposition « moi j’aime pas…. ». Pour le lecteur épris de littérature, sachez que le sujet est sérieux. Le sémiologue italien Umberto Eco a illustré les facultés de l’esprit humain en interprétation des données au travers du langage schtroumpf !
Cette propriété universelle dans le temps l’est aussi dans l’espace, puisque l’écrivain Japonais Mishima, dans son analyse du Hagakuré (Livre référence expliquant « La voie du samouraï », datant du Japon du XVIIIe siècle), écrit : « Avant de passer à la critique, on doit d’abord s’assurer que la personne visée l’acceptera, (…). Et puis, il faut agir avec tact, réfléchir à la façon la plus appropriée de dire les choses ainsi qu’au moment le plus favorable. »