Pour y parvenir, on évite la vocalisation, en d’autres termes, on ne prononce plus mentalement les mots qu’on lit, encore moins les syllabes. On appréhende directement le sens d’un groupe de mots. Pour vous entraîner, prenez un quotidien et essayez de visualiser d’un seul regard l’ensemble des mots d’une ligne, d’une colonne… Mettez vos yeux à une distance optimale du texte pour englober des groupes de mots d’un seul coup. La mesure du nombre de lettres perçues simultanément est nommée l’empan. Regardez rapidement le texte sans bouger les yeux (une seconde), fermez les yeux et récitez-vous ce que vous avez retenu. On cherche progressivement à l’agrandir ; un lecteur lent fixe cinq à dix lettres par point de fixation, un « lecteur rapide » en fixe plus d’une vingtaine. La rapidité et la précision des mouvements de l’œil sont essentielles.
Pour affiner cette stratégie de lecture, on repère les éléments structurant un texte, en lisant l’introduction, la conclusion, la table des matières, éventuellement les encadrés et les légendes des illustrations. D’entrée, on se demande quel est le message de l’auteur et sa façon de le présenter. La recherche de mots signaux dans une page et la sélection des parties essentielles permettent au lecteur de démultiplier sa vitesse de lecture.