« A 39 jours du Bac, affichez la maxime du jour en grand au-dessus de votre bureau. »
Que cela soit su et fait. Faites passer le mot : Pas un jour sans une ligne, #lebac #J-39
Il s’agit d’un proverbe latin forgé pour évoquer la méthode de travail du plus célèbre peintre grec de l’Antiquité, Apelle, qui fut notamment le portraitiste d’Alexandre le Grand (IVe siècle av. J.-C). Selon Pline l’Ancien (Histoire naturelle, XXXV, 84), Apelle ne passait pas un seul jour sans s’exercer à tracer une ligne sur un tableau. La finesse de ses traits était renommée dans l’Antiquité. Il fit un concours avec l’un de ses confrères, le peintre Protogène de Rhodes : l’un traçait une ligne de couleur, puis l’autre devait en tracer une autre au milieu de la précédente, donc toujours plus fine. Protogène dut s’avouer vaincu. Une autre anecdote concernant Apelle est passée en proverbe dans l’Antiquité. Le peintre, très soucieux de l’exactitude, se plaçait, disait-on, derrière ses tableaux pour connaître le jugement du public. Un jour, un cordonnier remarqua qu’une sandale était peinte avec une attache de moins qu’il n’en fallait. Apelle, mortifié, corrigea l’erreur. Le lendemain, le cordonnier, tout fier de son succès, se mit à critiquer la jambe. Cette fois, Apelle furieux le tança : « Un cordonnier n’a rien à voir au-dessus de la sandale ! » Ce qui donne dans sa version latine « ne sutor super crepidam ». En français, nulla dies sine linea se rapporte plutôt au travail des écrivains.