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J-1 L’Assaut

Vérifiez bien que vous avez tous les documents et le matériel nécessaires ou demandés (convocation, pièce d’identité, stylos, cartouches, effaceurs, règle, calculatrice, etc.). Tous ces documents et matériels ont été recherchés et préparés au plus tard l’avant-veille et mis en sûreté dans un coin évident. Pas question de stresser parce que manquent à l’appel la carte d’identité, l’encre ou la calculette…
N’oubliez pas d’emporter une bouteille d’eau et une barre de céréales ou un fruit (pas trop juteux…). Partez pour une fois longtemps en avance pour ne pas avoir de problème de transport (embouteillage, métro ou bus en retard ou en panne). Faites en sorte d’arriver au centre d’examen en avance. Entrez dans la salle dès que possible, cela vous laissera le temps de repérer ou de « sentir » le lieu et de vous installer tranquillement. Quand tout est prêt, pensez à vous relaxer en respirant par le ventre et en laissant planer légèrement votre esprit, en attendant le début de l’épreuve.

J-2 Le calme avant la tempête

On revoit l’ensemble à grande vitesse. Quelques minutes par page ou par fiche. On ne s’inquiète plus, on ne panique pas. On positive et on fait au mieux. Tant pis pour ce qu’on n’a pas compris. On croise les doigts !
Surtout, on ne travaille pas la soirée. On reste au calme et on repose son cerveau au maximum. Pas de film et de musique brutaux ! Si vous vous sentez prêt et à l’aise, offrez-vous une dernière demi-journée « off ». Mais pas d’activité excitante, veillez au calme et au repos. En effet, pour être en pleine possession de vos moyens lors des épreuves, les batteries doivent être rechargées.
Pour ne pas stresser, faites quelque chose qui vous plaît, à condition qu’il n’y ait pas d’effort à fournir et pas trop de bruit ou d’animation : prenez un bain, passez-vous un film divertissant qui ne vous prenne pas trop la tête !
Et couchez-vous très tôt la veille, en mettant deux réveils.

J-4 5 réflexes qui sauvent

– Automatisme 1 : Lisez le sujet en entier, posément, même si votre cœur bat la chamade. Prenez environ 5 à 8 minutes. Ne commencez jamais immédiatement, même si vous avez l’impression de connaître le sujet. Ayez d’abord une vision d’ensemble de l’épreuve. Lisez votre énoncé une seconde fois et notez maintenant au fur et à mesure quelques points à ne pas négliger : phrases clés, éléments de solutions, références et citations…

– Automatisme 2 : Commencez à répondre au brouillon par ce que vous savez, ce qui vous paraît plutôt facile, en style télégraphique. Pour les épreuves où il faut rédiger, la conclusion et l’introduction sont à faire en dernier, et d’abord au brouillon.

– Automatisme 3 : Veillez au temps en permanence. Attention quand vous devez recopier votre résultat de maths ou votre dissertation sur les feuilles à rendre. Cela prend toujours plus de temps que prévu.

– Automatisme 4 : Il est important d’aérer votre présentation, de faire des paragraphes et de laisser des interlignes. Pensez à soigner votre écriture. Prenez un stylo qui ne bave pas et une encre agréable à lire, évitez le vert et surtout le rouge ! Quelle que soit l’épreuve, n’oubliez pas non plus de prendre soin de votre style et d’éviter les fautes d’orthographe.

– Automatisme 5 : Prenez le temps de relire la copie et si possible à deux reprises. La première fois pour le contenu, la seconde fois pour l’orthographe et la syntaxe. Vérifiez si vous n’avez pas oublié de mots, pas fait d’erreurs sur des dates, des chiffres, etc. Faites un test : si vous prenez plaisir à relire votre copie, vous pouvez supposer qu’il en sera de même pour le correcteur.

J-5 Alea jacta est

Cette exclamation fut prononcée par César, en janvier 49 av. J.-C., au moment de franchir le Rubicon. Après l’échec de plusieurs mois de négociations avec le sénat de Rome et avoir longuement hésité (selon sa propre version), il décida d’imposer par les armes ce qu’il estimait être son droit. Il déclenchait donc une guerre civile très risquée, car le Sénat s’appuyait sur son rival Pompée et semblait avoir l’avantage. C’est César qui finalement l’emporta. La formule, qui signifie plus précisément « que les dés soient jetés », s’emploie lorsque, après avoir hésité longuement, on s’en remet au sort en risquant le tout pour le tout.

J-6 A vos fourneaux

Pensez « carburant » pour votre cerveau ! Faites le plein de glucides lents en mangeant un plat de pâtes. Ajoutez-y pourquoi pas du pistou (pesto, en italien). Le basilic, ingrédient de base de cette sauce, a des propriétés apaisantes pour le système nerveux central. Il diminue les angoisses ; et en plus, c’est un excellent tonique. Ensuite, prenez plutôt du poisson, du fromage et des fruits. Et pour le plaisir, mais également pour le cerveau, des fruits secs avec des amandes. Le matin de l’examen, prévoyez un petit déjeuner solide, toujours avec des glucides lents (céréales ou pain complet), des protéines (yaourt, jambon, etc.), des vitamines C (kiwi, orange), un peu de beurre frais et une boisson chaude, café, chocolat ou thé, pour stimuler vos neurones avant l’examen. Votre cerveau devra être performant pendant trois ou quatre heures généralement. Vous devez donc être au top pendant toute la durée de l’examen. Prévoyez quelques barres de miel chocolatées pour manger pendant les épreuves, s’il n’y a pas de contre-indication de la part des examinateurs.

J-7 Dernières mises au point : la philo.

La partie préparatoire au brouillon est essentielle. Décodez la signification des mots figurant dans l’énoncé. Que veut dire, pour le jury qui a posé la question, tel concept sur le plan philosophique, éventuellement littéraire ou scientifique ? Essayez de ne pas rester au premier degré. Concentrez-vous sur les éventuels paradoxes, qui sont très fréquents dans les énoncés proposés ; les jurys les adorent ! Faites jouer tous les sens possibles. Mettez sur votre brouillon toutes les idées que l’énoncé vous évoque. Ensuite, faites un plan en reprenant celles qui entrent de façon cohérente dans celui-ci et classez-les. N’essayez pas de tout faire rentrer… Gommez ce qui est secondaire, accessoire ou qui vous conduirait dans une autre direction.

Rappelez-vous que votre texte de philosophie doit comporter idéalment trois parties, elles-mêmes constituées de trois sous-parties, avec une introduction et une conclusion. La règle d’or de toute dissertation est la suivante : « Traitez le sujet, rien que le sujet et seulement le sujet ! ». Ne ramenez jamais à une pensée personnelle. Cachez votre point de vue en vous abritant derrière un philosophe célèbre que vous citerez abondamment… Cette discussion doit être « philosophique », c’est-à-dire fondée sur des concepts qu’il faut clarifier en ayant recours à des arguments bien choisis. Si les concepts doivent primer, l’emploi d’exemples, de citations donne plus de « chair » ou d’intensité au raisonnement.

Dans 1 semaine ! Dernières mises au point : les sciences humaines

Pour parvenir à formuler une problématique, on peut établir un questionnement en fonction de l’énoncé, à partir des questions suivantes : Qui ? Avec qui ? Quoi ? Où ? Pourquoi ? Pourquoi là et pas ici ? Combien ? Comment ?
Ces questions toutes simples sont à adapter à la logique du sujet. Elles vous permettent de formuler la problématique, mais elles ne doivent pas apparaître dans votre écrit.

Cette problématique sera le fil rouge de votre devoir. Elle est traitée grâce à un raisonnement logique et une sélection de connaissances. C’est le développement. Il consiste à mettre en ordre les arguments en suivant la problématique. Deux exigences sont à respecter :
– la clarté : les idées sont hiérarchisées. Au début de chaque partie, énoncez l’idée-force puis les thèmes que vous allez aborder dans les sous-parties. Développez chaque idée dans un paragraphe, étayez-la de faits, de dates, de données, éventuellement de graphes. Des phrases font transition entre les parties. Ces transitions concluent provisoirement le point précédent et annoncent l’étape suivante de la démonstration. Elles mettent en valeur la cohérence du plan.
– la qualité de l’expression : visez la rigueur dans votre démonstration, évitez surtout l’à-peu-près ou les allusions en utilisant un vocabulaire approprié1. N’affirmez jamais sans démonstrations, argumentations, exemples précis. Vous avez toujours intérêt à nuancer vos propos.

Dans 8 jours, le Bac – Dernières mises au point : les sciences

Votre argumentation doit être guidée par des verbes. Répondez à partir du verbe qui est dans la question. Quand c’est vous qui argumentez, ne les choisissez pas au hasard. Chacun a un sens plus ou moins précis :
– restituer : exposer, décrire, retracer, citer, etc. Ce verbe implique une précision et une fidélité par rapport au texte d’origine, au cours du professeur ;
– caractériser : mettre en évidence les caractéristiques, les particularités.
– commenter : expliquer un texte, un document, une publication, des résultats d’expérience, etc., en faisant des remarques, en donnant votre avis, en faisant des propositions, en illustrant par des commentaires, ou des exemples.
– comparer : rapprocher deux éléments d’une réponse pour en apprécier les ressemblances ou les différences.
– critiquer : prendre de la distance par rapport à un texte, un document, une idée, un résultat, juger, chercher ce qui est vrai ou faux, dégager les qualités et dénoncer les défauts.
– décrire : énumérer, passer en revue les différents aspects, rester objectif par rapport à ce qu’on décrit.
– démontrer : décortiquer les différentes étapes d’un raisonnement dans un certain ordre pour arriver logiquement à une conclusion.
– discuter : examiner les avantages et les inconvénients, ce qui précède et ce qui suit, le pour et le contre d’une hypothèse, d’une démonstration, d’un résultat.
– illustrer : donner des exemples, des données, une courbe, un histogramme, un diagramme, un schéma.

Dans 9 jours, le Bac – Dernières mises au point : les maths

Attention aux erreurs d’étourderie dans les calculs algébriques, par exemple des divisions par des termes qui peuvent s’annuler, des horreurs dans les manipulations des inégalités, des erreurs dans les calculs de dérivées ou de primitives, des inepties avec les variables muettes ou encore des oublis de crochets ou de parenthèses.
Ce n’est pas parce qu’il s’agit de maths que l’on peut négliger la présentation, la lisibilité, l’orthographe et la qualité de la rédaction. Les correcteurs ne perdent pas de temps à déchiffrer ce qui est mal écrit ; ce qui est illisible… n’est pas lu ! À tout moment, le correcteur doit savoir quelle est la question traitée. Vous avez donc intérêt à écrire en début de ligne le numéro de la question traitée. Ne laissez pas des ébauches de calcul ou de raisonnement sur votre copie. Si votre calcul n’est pas abouti, il ne vous rapportera pas de points et fera perdre du temps de lecture au correcteur, ce qui n’est jamais bien vu. Vous avez donc tout intérêt à faire vos calculs au brouillon et à les recopier une fois qu’ils seront finis. Utilisez à bon escient les symboles mathématiques. Attention aux mélanges d’égalités et d’inégalités ; à l’utilisation abusive du symbole de limite ; au rôle des quantificateurs ; à l’emploi des flèches, etc.
Vos raisonnements et vos démonstrations doivent être le plus concis possible. Adoptez un style impersonnel mais faites en sorte que votre copie soit toujours agréable à lire. Soignez les courbes quand on vous en demande. La première impression lorsque l’on ouvre un devoir est souvent déterminante. N’utilisez jamais d’abréviations et n’oubliez pas de donner aux méthodes et théorèmes utilisés leurs noms véritables. Rien ne doit être approximatif en math !