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Dans 50 jours, le Bac – Les 5 commandements de la (bonne) dissertation 2/2

4. Ta présentation, tu soigneras : pensez à aérer les idées, les parties, en sautant une ligne entre chaque sous-partie, et deux lignes entre chaque partie. La présentation, c’est important pour le correcteur. Facilitez-lui la vie. Imaginez toujours que votre copie est la dernière du tas et qu’il la lit vers minuit… Aidez-le en aérant et en annonçant la structure. Faites des phrases courtes et n’écrivez pas comme vous parlez.

5. Ta conclusion, tu feras et ta copie, tu reliras : la conclusion est le dernier souvenir de vous laissé au correcteur. Donc, il faut lui consacrer le temps nécessaire, la rédiger avec amour, la bichonner … Concrètement, il vous faut faire un rappel synthétique des grandes idées du devoir. N’oubliez pas la petite touche finale avec une ouverture pertinente. Les profs adorent ! Enfin en appliquant tous ces conseils, vous relirez votre petite merveille avec fierté et pour lui faire honneur, vous supprimez les fautes d’orthographe.

Dans 51 jours, le Bac – Les 5 commandements de la (bonne) dissertation 1/2

1. Ta structure d’abord, tu bâtiras : même sans idée lumineuse, une dissertation bien structurée vous permettra déjà de gagner quelques points. Que dit le Larousse sur la STRUCTURE ? « Organisation des parties d’un système qui lui donne sa cohérence.» Donc l’idée, c’est qu’une dissertation doit être un ensemble d’éléments qui forment un tout cohérent.

2. Ton intro ensuite, tu travailleras : toute introduction commence par une accroche sexy et, comme son nom l’indique c’est elle qui doit saisir le lecteur. Autrement dit, lui donner envie de vous lire. Une fois celui-ci pris dans vos filets, vous devez introduire le sujet avec finesse, en définissant parfois quelques termes. Il reste une étape redoutable à franchir : présenter la problématique. Conseil d’ami : évitez de poser la même question que celle de l’énoncé. Il faut le reformuler en exposant le problème avec d’autres mots, tout en gardant la même idée. Enfin, reste plus qu’à annoncer le plan, sans hésiter à utiliser des « D’une part, d’autre part » ou encore « D’abord, ensuite, enfin », « Premièrement, deuxièmement »…

3. Tes parties, tu équilibreras : quel que soit le nombre de parties, il faut qu’elles soient sensiblement de la même taille, ou du moins avec à peu près le même nombre d’idées. Inutile de vouloir faire long à tout prix, ce n’est pas payé au kilomètre ! Une dissert’ n’est ni une récitation, ni un catalogue. Il faut répondre à la question, et ne pas sortir du sujet. Pensez aux transitions entre les parties pour que votre correcteur comprenne que vous changez d’idées.

Dans 52 jours, le Bac – Le conseil de Kant

Vous vous trouvez face à un dilemme moral ? Par exemple, vous vous demandez s’il faut mentir à un ami pour son bien ? Ou s’il faut répondre à la violence par la violence ? La philosophie morale de Kant a justement pour ambition de nous aider à adopter le bon comportement dans ce genre de situations. Répondant à Rousseau, qui fondait la morale dans le cœur (selon Rousseau, l’homme a un fond de bonté naturelle que la société a perverti), Kant explique que la morale n’est pas une affaire sentimentale mais rationnelle : la « raison pratique ». Autrement dit, un simple raisonnement suffit à voir où est le Bien, et laquelle de nos différentes actions possibles lui est conforme. Pour savoir si une action est morale, demandez-vous si elle est « universalisable », si, comme dit Kant, « la maxime de votre action » (par exemple « toujours mentir dès que l’on juge ce mensonge légitime » ou « toujours répondre à la violence par la violence ») pourrait être érigée en « loi universelle ». Si la réponse est positive, alors c’est que votre action est morale. Dans le cas contraire, elle est immorale. Appliquons la méthode kantienne au problème du mensonge : la communauté des hommes pourrait-elle fonctionner si tout le monde mentait à chaque fois qu’il estime avoir de bonnes raisons de le faire ? Non, car la confiance en la parole est au fondement de la vie entre les hommes. Sans confiance en la parole de l’autre, pas de droit, de contrat, de commerce – pas de société… Conclusion : le mensonge est toujours immoral. La morale kantienne est tellement facile à comprendre, et à appliquer, que nous pouvons tous devenir moraux, pour peu que nous ayons assez de raison pour suivre le raisonnement précité. C’était justement le but de Kant, cela même qui l’opposait à Rousseau : que la morale ne soit pas réservée à ceux qui ont du cœur.

Dans 53 jours, le Bac – Un travail d’Hercule

Héraclès est un héros, fils de Zeus et d’une mortelle, Alcmène. Il se caractérise d’abord par sa force, herculéenne bien sûr. Tout bébé déjà, il avait pu étrangler de ses petites menottes deux serpents envoyés par Héra, l’épouse jalouse de Zeus. Il manifesta sa force mais aussi son endurance, son courage et, parfois, sa ruse au cours des fameux douze travaux qui lui avaient été imposés par le roi Eurysthée de Tirynthe. Hercule devait en effet expier le meurtre, sous l’effet d’un coup de folie, de sa propre épouse Mégara. Ces travaux étaient tous d’une très grande difficulté. Il lui fallut tuer ou capturer des monstres ou des animaux fabuleux : le lion de Némée, l’hydre de Lerne, le sanglier d’Érymanthe, la biche de Cérynie, les oiseaux du lac Stymphale, le taureau de Crète, les chevaux de Diomède. Il dut aussi nettoyer les écuries du roi Augias et accomplir des exploits aux confins du monde : ramener la ceinture de la reine des Amazones, les troupeaux de Géryon aux confins de l’Occident, les pommes du jardin des Hespérides et même aller chercher Cerbère aux Enfers. Mais en plus de tout cela, Hercule accomplit également un grand nombre d’autres travaux (aplanir des montagnes, ouvrir des chemins, assainir des marais…) qui en firent un bienfaiteur de l’humanité. Il mérita ainsi de devenir dieu. Un travail d’Hercule est toujours un exploit, réclamant de la force, ou du moins de la persévérance.

Dans 54 jours, le Bac – Oral ô désespoir 5/5

L’oral demande de s’exercer sur des compétences particulières propres à ce type d’exercice :
– une qualité de l’expression orale : contenu de l’expression ; argumentation, capacité à convaincre ; clarté de l’expression ; tonalité ; gestuelle.
– une qualité de la relation avec le jury : présence ; dynamisme ; capacité à rebondir.
Ces différents points peuvent se travailler seul ou à plusieurs, sous forme de jeux de rôle, en se fixant des questions à tirer au sort et en s’enregistrant. L’idéal est d’assister aux oraux d’autres élèves, ce qui n’est hélas pas possible pour le bac. Mettez donc à profit les oraux blancs que vous aurez faits pendant l’année pour vous « caler » et n’hésitez pas à interroger le professeur sur vos faiblesses.
Pour les oraux (comme pour les écrits) il vous faut vous cultiver de la manière la plus large possible, c’est-à-dire :
– une capacité à rechercher l’information générale sur les grands problèmes de société ;
– une curiosité « naturelle » ;
– une qualité de réflexion et une approche originale des problèmes montrant maturité, esprit critique et indépendance d’esprit.

Dans 55 jours, le Bac – Oral ô désespoir 4/5

On soigne donc son look, sobre et sans excès : évitez les piercings, et autre catogan… Une tenue trop sophistiquée ou trop décalée jouera le plus souvent en votre défaveur. On soigne aussi et surtout son attitude corporelle.
Pensez à bien regarder votre public si vous voulez qu’il soit avec vous et essayez de ne pas regarder vos notes. Pour maîtriser votre sujet sans lire vos fiches, entraînez-vous à haute voix devant votre glace, votre sœur, votre frère et même – soyons fous – vos parents. Le jour J, vous êtes comme sur scène et vous devez avoir une posture de comédien ou de chanteur : vous tenir droit, les deux pieds au sol, parler avec les mains pour exprimer votre message sans tripoter votre stylo et surtout sans croiser les bras. Essayez de maîtriser votre débit de parole en ne parlant ni trop vite, ni trop lentement. N’ayez pas peur des blancs pour laisser tout le monde respirer. Vous pouvez faire passer des émotions en jouant sur l’intonation de votre voix et en insistant sur certains mots. Faites des phrases courtes pour être facilement compris et n’oubliez pas qu’une bonne présentation est une présentation structurée.

Dans 56 jours, le Bac – Oral ô désespoir 3/5

Pas de secret ! Plus vous avez préparé l’épreuve orale, moins vous serez stressé ! Comme indiqué plus haut, quand vous vous entraînerez, imaginez que vous parlez au professeur ou au jury qui vous attend le jour J. Un examen oral se réussit d’abord grâce à la confiance en soi. C’est automatique : il faut perdre votre timidité, votre manque de confiance… Plus vous y croirez, plus vous serez confiant, et plus ça « marchera » ! Il faut savoir vous « vendre », mais sans arrogance, sans en faire trop. Tout ceci est à envisager en amont. Au moment de l’épreuve, pensez seulement à respirer par le ventre pour vous relaxer. Une minute d’exercice avant l’entrée « en scène » suffit.

Dans 57 jours, le Bac – Oral ô désespoir 2/5

Pour commencer, entraînez-vous à lire vos cours à voix haute en les enregistrant, puis en les réécoutant. Entraînez-vous avec des amis ou des proches. Entraînez-vous ensuite à ne plus lire vos notes, par exemple en regardant dans un miroir ou une photo accrochée sur un mur. Si vous avez peur d’oublier des points importants, faites-vous un pense-bête avec quelques mots clés et leur articulation. Entraînez-vous également sur votre intonation, votre rythme. La voix a un vrai pouvoir sur les mots. Une seule intonation portée sur une syllabe peut changer le sens d’une phrase. Le jour J, ne parlez pas « dans votre barbe » ! Lancez vos mots de façon qu’ils atteignent votre jury et laissez-lui le temps d’y réfléchir ! Évitez de balbutier, de baisser la voix en fin de phrase. Variez votre ton et votre intensité en regardant bien le jury. Faites de courtes pauses pour donner le temps au jury de recevoir ce que vous dites. Attention à ne pas scander votre exposé par des « euh… », « eh bien », « alors », « bon »… Et si vous avez une hésitation, un besoin de réfléchir à la question, il vaut mieux un temps de silence.

Dans 58 jours, le Bac – Oral ô désespoir 1/5

Quelle que soit l’épreuve orale, mettez-vous en situation pour voir vos réactions. Faites seul un jeu de rôle devant une glace : « vous êtes devant un examinateur ou un jury et vous devez prendre la parole ». Que ressentez-vous ?

1 – Sentez-vous la panique entrer en vous ? Votre cœur accélère-t-il ? Votre bouche devient-elle pâteuse ? Balbutiez-vous ? Savez-vous quoi dire ?
Si vous vous reconnaissez, il faut faire un travail sur vous et gagner en confiance. Quelle que soit la situation orale (le bac évidemment mais aussi toutes les situations futures de votre vie) vous devez apprendre à parler avec aisance et clarté pour faire passer vos idées. Des techniques de prise de conscience, de relaxation peuvent atténuer vos blocages et transformer cette énergie négative en énergie positive. Pour changer, il vous faut vaincre des automatismes qui sont ancrés en vous depuis longtemps, et pour y arriver il faut d’abord en prendre conscience et, à l’aide d’exercices, les « déprogrammer ».

2 – Ressentez-vous une certaine confiance en vous ? Avez-vous en tête ce que vous avez à dire ? Pouvez-vous commencer à parler d’une voix claire, calme et assurée ?
La confiance est évidemment un plus mais pas trop de décontraction, un peu de stress permet de mobiliser ses capacités. Quoiqu’il en soit, renforcez ce potentiel en faisant plusieurs fois le même exercice ; en présentant un sujet qui vous « tient à cœur » devant des amis ou des parents. Filmez-vous pour repérer votre style et votre posture : élocution, rythme, geste, et corrigez vos erreurs. La vidéo étant sans pitié, vous prendrez aisément conscience de vos tics et vos tocs… C’est ainsi que les hommes et les femmes politiques avancent. Faites de même.

Dans 59 jours, le Bac – Le conseil de Spinoza

Pourquoi, si vous êtes triste, ne pas suivre le conseil du philosophe qui concevait la joie comme l’aboutissement de la philosophie ? Spinoza définissait la tristesse comme « le passage de l’homme d’une plus grande à une moindre perfection ». Lorsque vous êtes triste, c’est donc que le monde vous affecte d’une manière qui diminue votre puissance d’agir. Peu importe d’ailleurs ce qui vous affecte, que cela soit l’état du monde, la bêtise de vos contemporains ou une blessure narcissique. Ce qui importe ici est que vous soyez affecté, que vous pâtissiez, et que vous puissiez, grâce à Spinoza, lutter contre la tristesse en changeant votre passivité en action. Mais comment ? Pas en changeant le monde – c’est impossible, on ne change pas Dieu ! –, mais en le comprenant. Pour ne plus être triste, il faudrait comprendre les causes de votre tristesse. Comprendre les causes, c’est en effet « passer d’une moindre à une plus grande perfection ». Nous pourrions donc essayer d’être spinoziste sans l’être jusqu’au bout : sans souscrire à son déterminisme total. Cela reviendrait, ponctuellement, à essayer de lutter contre la tristesse qui nous affecte en développant cette activité – qui rend joyeux –, de comprendre pourquoi nous sommes tristes !