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Le saboteur

Le saboteur est une personnalité dangereuse. Il a un grand pouvoir de nuisance car il est stratège (fin calculateur capable d’investir temps et énergie pour vous nuire), et animé par une très grande soif de détruire votre projet ou de vous porter préjudice. Il dispose généralement d’appui et a d’autres actions réussies à son actif. Son apparence peut être décalée de la réalité car il agit indirectement, par actions souterraines.

Le supérieur hiérarchique

Le supérieur hiérarchique a une position difficile dont ses collaborateurs n’ont pas toujours conscience. Il est jugé (par ses pairs, sa propre hiérarchie et ses collaborateurs), doit aussi faire ses preuves, est parfois contesté, doit manager des individus dont il n’a pas forcément la compétence technique… En résumé, même s’il vous impressionne lors d’une présentation ou d’un entretien, il peut lui-même ne pas être à l’aise.

Trois grands types de profils de manager sont observables :
– le manager participatif : il laisse une grande place à l’écoute et à la consultation de ses collaborateurs. Il n’impose pas ses décisions mais cherche l’adhésion.
– le manager autoritaire : il impose ses choix sans discussion. Il fixe des objectifs de façon unilatérale, tranche seul en cas de litige. Il émet parfois des critiques sur ce que vous faites ou dites pour légitimer sa position hiérarchique (la critique montre sa supériorité en sous-entendant qu’il aurait mieux fait à votre place)
– le manager démissionnaire : il « laisse faire » sans intervenir. Il craint les manifestations d’autorité et la gestion des conflits. Ses directives sont très vagues. Autant que possible, il ne prend pas partie en cas de problème à régler entre ses collaborateurs.

Celui qui ne prend pas de notes

Celui qui ne prend pas de notes est un pur auditif. Ce profil est peu développé (20% d’une population donnée en moyenne dans les pays européens). Dans certains secteurs d’activité (musical, artistique), ce chiffre peut être supérieur. Chacun d’entre nous dispose d’un canal sensoriel plus développé que les autres parmi les trois suivants : le canal visuel, le canal auditif et le canal kinesthésique. En fonction de son profil, chacun d’entre nous intègre mieux les informations captées sur le mode correspondant.
Par exemple, si vous êtes visuel (c’est-à-dire si vote canal visuel est le plus développé des trois canaux), vous mémorisez mieux les informations écrites. Vous êtes même capable de vous souvenir que vous avez lu une information précise en haut à gauche d’une page.
Si vous êtes auditif, vous retenez en priorité les informations que vous avez entendues, dans une réunion, à la radio ou bien lues à haute voix. Et vous êtes sensible aux voix, aux variations des intonations.
Enfin, si vous êtes kinesthésique, vous retenez mieux ce que vous avez vu ou entendu en étant actif : en vous déplaçant, en écrivant, en feuilletant un document. Vous retenez également mieux ce qui vous a touché physiquement (d’où l’importance de tenir dans ses mains un document plutôt que de le laisser poser sur la table) ou émotionnellement (sensibilité particulière aux anecdotes).

L’affairé, ou celui qui fait autre chose

Il est bon gestionnaire de son temps puisqu’il essaie d’accomplir un maximum de tâches en temps masqué. En analyse transactionnelle, son pilote interne est « Dépêche-toi ». Par ailleurs, il est tourné vers l’action, apprécie que les choses avancent vite. Il n’est pas perfectionniste ou pinailleur. Il a souvent une intelligence au-dessus de la norme.

Ou bien, il s’agit d’un individu qui souhaite montrer son insoumission à votre autorité, de manière certes puérile et insolente. Ou son manque d’adhésion à ce que vous présentez, tel un enfant rebelle.

En fonction de son attitude (hostilité affichée ou mode de fonctionnement naturel), vous pouvez aisément déterminer auquel de ces deux cas de figure vous avez affaire.

Le dessinateur

Généralement, il est en retrait. C’est un passif. Son intérêt pour le sujet n’est pas suffisamment grand pour qu’il s’implique, qu’il intervienne, qu’il donne son point de vue. Ceci ne signifie pas qu’il n’écoute pas. Mais il s’ennuie et s’occupe « dans son monde ».
Et forcément, il a un talent pour le dessin. Et c’est un créatif, capable d’imaginer un monde parallèle au monde réel. Il a pu exercer son talent de dessinateur dans des situations variées : à l’école pendant les cours, lorsqu’il converse par téléphone.
Ou alors, il mémorise mieux lorsqu’il agit. C’est un kinesthésique : il a besoin de mouvement, de toucher, d’action pour mémoriser des éléments théoriques.

Le hors sujet

Dans certains cas, le hors sujet a tendance à la digression. Il n’apprécie pas les cadres trop stricts. C’est un créatif : une idée en appelle une autre. Sa pensée vagabonde, il établit des liens entre des sujets apparemment très éloignés. Dans d’autres cas, le hors sujet fait montre d’égocentrisme. Il souhaite que ses préoccupations soient immédiatement traitées par son interlocuteur. C’est une personnalité impatiente qui souhaite que ses besoins (d’informations, en l’occurrence) soient rapidement satisfaits.

Le muet

Grand timide, condescendant ou désintéressé, le muet est un personnage protéiforme. Il inquiète car le silence effraie dans la plupart des pays occidentaux. Rarement, les gens se retrouvent dans le silence (Vous arrive-t-il de déjeuner avec vos collègues sans leur adresser la parole ?). Dans d’autres pays, des individus peuvent se retrouver pour se taire ensemble, ce qui est un signe de bonne entente.

Le bavard

Le bavard a un fort besoin de reconnaissance. Il a manqué d’écoute dans sa vie privée (enfance dans une large fratrie et temps de parole limité pour chacun) ou professionnelle (management non-participatif). Généralement, il n’est pas doté d’un grand sens de l’écoute. Il aime parler mais pas dialoguer. Il est de ceux que l’on fuit (« Evitons de déjeuner avec lui à la cantine, il va nous saouler ! »). Et son isolement renforce son besoin d’être écouté.

Celui qui ne comprend pas

Deux possibilités. Premièrement, il a une vivacité intellectuelle et un niveau de connaissance sur le sujet que vous développez inférieurs à la moyenne du groupe ou inférieurs à ce que vous escomptiez en situation d’entretien.
Deuxièmement, il comprend mais joue les candides. C’est-à-dire qu’il vous fait répéter par jeu psychologique. Il a besoin que l’on s’occupe de lui, attitude puérile. Dans tous les cas, il fait preuve d’une certaine assurance. Beaucoup d’adultes n’osent pas dire qu’ils ne comprennent pas par peur d’être mal jugés.

Le vrai expert

Contrairement au faux, le vrai expert possède une expertise plus pointue que vous dans un domaine. Par exemple, il maîtrise un aspect technique d’un projet sur lequel vous êtes généraliste. Vous travaillez dans un laboratoire pharmaceutique et vous présentez les caractéristiques d’une nouvelle molécule. Dans l’assistance se trouve un pharmacien. Ou bien vous êtes visiteur médical et vous êtes amené à présenter, lors d’entretiens, de nouveaux produits à des médecins spécialistes.